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« De nos blessures, un royaume » de Gaëlle Josse aux éditions Buchet-Chastel

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Des pages justes et sensibles pour raconter un voyage.


Pas un voyage à l’autre bout du monde, pas un voyage pour se la raconter à la machine à café, pas un voyage avec des billets d’avion réservés de longs mois en avance.


Non, simplement un voyage pour se reconnecter à soi.


Pas d’avion.


Non, 1000 kilomètres en sept jours au gré des trains et des bus. Un paysage qui défile et un regard qui se plonge dans le bleu de la mer ou la végétation des montagnes.


Des frontières qui se traversent doucement. Des villes ou villages comme étape avant le rendez-vous, l’étape finale de cet itinéraire où rien n’est programmé, rien n’est certain. Un voyage au gré de soi, un voyage où l’on s’écoute soi.


Pas de valise.


Juste un sac à dos. Et un livre. Cadeau d’une personne aimée.


Un voyage à soi.


Des étapes pour se reconstruire.


Des pas de danse solitaires pour réapprendre à vivre. Des pas de deux en souvenir.


Un voyage solitaire et des amis de papier.


Beaucoup de douceur, de poésie, d’amour.


Un magnifique roman qui raconte la reconstruction, l’importance de profiter de ce qui nous tient à cœur et de ceux qui nous sont précieux.


Un voyage plein de vie.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« Je vivais pour demain, tu apprivoisais l’aujourd’hui avec grâce, curieux du merveilleux qu’il allait t’offrir, d’une germination inattendue, d’une clarté soudaine. »


« Danse est ma façon de dessiner un kolam quotidien, le mouvement à peine accompli s’efface et laisse place au suivant. La main, le corps tout entier font surgir une vie qui accueille le regard de ceux qui désirent y entrer. C’est un art de l’instant et de l’éternité. Chaque jour, écrire une nouvelle vie. »


« Elle danse les larmes et les caresses, les nuits d’insomnie et les jours heureux, elle a dansé les printemps qui reviennent, les nuages qui filent, les neiges dans le cœur des femmes et des hommes, elle danse la terre martyrisée et les cœurs épuisés, elle danse l’espérance et la chute, les voix qui se sont tues et celles qui vont chanter, elle danse ce qu’elle attend et qu’elle ignore. »


« Elle va partir à l’aube, à l’heure des promesses, à l’heure des possibles, elle sera une ombre dans les rues, avec une hâte au ventre, un fourmillement une impatience, une fougue un désir. »


« Il est temps de prendre la vie dans ses bras. Danser la page suivante. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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