Dans le quartier de la gare Montparnasse, il suffit d’un studio à meubler, d’une annonce sur le bon coin et d’une laverie pour que Marie, Elsa et Guillaume se croisent. On dit souvent que Paris est un village, cette histoire le prouve. A vivre dans le même quartier, ils vont devenir voisins avant de devenir amis.
Une histoire d’amitié et surtout un roman qui raconte avec douceur et émotion les rencontres inattendues qui changent le cours de nos vies.
Depuis « Les yeux couleurs de pluie », on suit de très beaux personnages et on les découvre avec leurs fêlures et leurs forces. Ici, c’est le personnage de Marie que l’on retrouve. Marie, ce petit bout de femme dynamique, jamais la dernière pour organiser une soirée ou une séance de zumba et surtout la meilleure des amies, toujours présente pour ceux qui comptent pour elle. Marie, qu’on croise depuis le premier roman, est cette fois-ci l’héroïne de cette nouvelle histoire.
Alors qu’elle a quitté Brest pour un stage à Paris, Marie vient apprendre auprès d’une professeure spécialisée en chirurgie du cancer du sein. Pendant plusieurs mois, elle va vivre loin de ses amis, de sa famille et de la mer. Mais Marie refuse de se laisser abattre. Et pour que le temps passe plus vite, elle multiplie les gardes à l’hôpital et savoure les pâtisseries de la boutique en bas de son studio.
Grâce à sa rencontre avec Elsa et Guillaume, deux êtres malmenés par la vie et qui cachent tous deux un douloureux secret, Marie ne sera pas seule longtemps et va se créer de nouveaux moments entre amis à Paris. C’est ensemble qu’ils vont se reconstruire, s’aider, créer un lien qu’on appelle l’amitié. Un roman qui combat la solitude et qui invite à lever les yeux vers son voisin.
Comme dans chacun de ses romans, Sophie Tal Men parle avec sincérité du monde de l’hôpital, des patients et surtout des rencontres qui changent une vie. Des âmes fragilisées qui se croisent et accrochent. Des rencontres qui nourrissent et redonnent confiance en soi.
De la générosité, de la bienveillance, de la sincérité et de l’humour dans les pages de ce roman que l’on savoure et qu’on voudrait faire durer longtemps.
Car et si la vie était une boîte de chocolat, … ce serait un roman de Sophie Tal Men.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« A chaque saveur son histoire. Des histoires qui s’imbriquent et qui ne laissent pas indifférent. Comme des empreintes. »
« Le corps n’est pas seulement un tableau (…). Ici, c’est un porteur de messages, une boîte à souvenirs. »
« Ce moment où la cicatrice rejoint le sourire, il faut savoir le saisir…il marque la fin d’une histoire et surtout le début d’une autre. »
« Avant, il n’y avait pas de barrières sur le quai. Si un homme voulait courir pour rattraper une femme, crier au contrôleur d’attendre avant de fermer la porte du wagon, sauteur sur le marchepied du train en marche…Il le pouvait. »
« Lui qui comptait toujours les marges. Les marges de temps, d’erreur, de manœuvre. Se pouvait-il que – dans cette vie-là – il n’existe plus de marge ? Qu’arriver juste à l’heure, ce soit déjà trop tard ? »
« J’ai réfléchi…On réfléchit trop parfois. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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