Une écriture vive. Un récit vif. Des mots nerveux. Des flashbacks. Des images. De la couleur. De la musicalité. Une vie décrite à cent à l’heure pour la vie d’un artiste devenu en peu de temps célèbre et ayant eu une vie courte et fulgurante.
Dans cette fiction biographique, l’auteur conte la vie du peintre, Jean-Michel Basquiat, surnommé Jay.
Son enfance aisée auprès d’un père violent, sa fugue à 16 ans de Brooklyn pour vivre dans des squats, ses débuts en tant que graffeur et son ascension rapide en tant que peintre. Très vite, Basquiat devient un artiste incontournable et l’un des chefs de file de la nouvelle scène underground.
Il côtoie les artistes des années 80 à New York : Keith Haring, Freddy Mercury, Madonna. Il collabore avec Andy Warhol.
Jeune homme pressé, il enchaîne les tableaux. Insomniaque, il passe ses nuits à danser et dans les bras de ses conquêtes d’un soir. Angoissé, il mélange les drogues.
Il peint comme il danse. Ses gestes sont à la fois précis, maîtrisés et fougueux. Quand il peint, son corps s’anime. Peindre est à la fois un besoin et un combat. Avec la peinture, il tente d’extérioriser ses démons et ses angoisses.
Ses inspirations lui proviennent de la ville, des batailles qu’il mène contre l’injustice, la corruption et le racisme. Il travaille avec le bruit de la rue, la musique et notamment la troisième symphonie de Beethoven : « Eroica ». L’ambiance qui l’entoure se pose sur ses toiles.
Une vie courte mais intense marquée par des créations, des œuvres, des collaborations mais aussi de la folie et de ses nombreuses addictions.
Une vie pleine de fièvre décrite par l’écriture vive de l’auteur. Une lecture parfois déstabilisante par son style.
De l’audace, de la poésie et de la fougue pour nous conter la vie d’un artiste qui a marqué son époque. Un petit garçon qui se rêvait héros et qui est entré sur les murs des musées par la grande porte.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« Sur la toile, contrepoint, chorus, répétition, mélodie rompue et reprise, virgules, boucles – jazz. Maîtrise du rythme, improvisation des formes. »
« Tout est là, je crois. La vitesse, le trait, l’enfance. »
« On aurait voulu que ce soit une histoire légère, puissante, solaire. Ça partait plutôt bien d’ailleurs. On aurait tout donné pour que le garçon réussisse. Il a réussi. Mais pour que l’histoire demeure légère, il eût fallu un Hercule, un type qui sache tuer les hydres et les lions à une main, il eût fallu un Gengis Khan, un Hannibal, or Jay n’est qu’un garçon. Un héros, oui, mais un garçon. »
« Ça y est, les rois, les rues et les héros sont entrés au musée. Par effraction, comme prévu. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
Pas sure que je parvienne à suivre ce roman. Mais j’ai beaucoup aime te lire. Merci pour ce moment un peu hors du temps.