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« Il n’a jamais été trop tard » de Lola Lafon aux éditions Stock

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Ce sont des pensées, des mots posés, des post-scriptum, des souvenirs, des confidences.


Des mois qui s’enchaînent, des années qui se poursuivent et des mots qui jaillissent.


Ces écrits fragments de réflexions, de sujets intemporels, de positions et du quotidien. Des mots pour raconter le passé, le présent et le futur. Des mots pour refléter ce qui nous entoure. Des mots pour raconter notre histoire avec un « h » minuscule ou majuscule selon les mois.


Sur deux années, Lola Lafon nous confie ses textes et ses pensées. Elle pose ses sujets de réflexion, les sujets qui l’animent et ceux qui l’inquiètent.


Elle nous confie avec beaucoup de pudeur, de douceur et de sincérité des passages universels. Sur chaque paragraphe, on s’attarde. Sur chaque ponctuation, on reprend son souffle. Sur chaque page ou presque, on acquiesce ou cela résonne en nous car on a eu ces pensées, ces espoirs ou ces peurs.


Les phrases s’enchaînent et on sourit. Les pages se tournent, et finalement l’œil revient au premier paragraphe de cette page qui nous a touchés. Les mots se savourent avec attention et sont notés dans la marge d’un cahier ou un coin de notre tête.


On revit ces deux dernières années, on pense à ce qui nous émeut ou nous remplit de joie ces dernières semaines. On réfléchit. On grandit. On oublie les bonnes résolutions, sauf celle de continuer à lire et à parcourir des textes qui nous donnent autant d’émotions. On se sent chanceux de partager des moments de littérature aussi fort.


Par cette douceur, cette maîtrise, on ressort de cette lecture avec d’autres regards sur la vie et ce qui nous entoure.  


Les passages du livre qui m’ont touché :


« C’est ce que nous laissent les disparus, ces évanouis, les manquants, les passés trop vite : un puzzle de mots, qu’on aura partagés. Des confidences, des désaccords, des fous rires, des désirs et des doutes. »


« Ces rencontres sont le rendez-vous d’anciens enfants devenus de discrets fraudeurs de réel. »


« Peut-être écrit-on aussi pour garder la trace des cases qu’on aura sautées, par inadvertance ou par choix. Celles dont on se sera extirpée, aussi. Le langage est un geste, écrire, un mouvement. »


« Les mots nous sont intimes et collectifs à la fois, nous nous les partageons. »


« Il y a quelques semaines, au détour d’une ruelle parisienne, j’ai vu ces quelques mots inscrits sur un mur : « It was never too late. » Une phrase énigmatique, pleine d’espoir et troublante, aussi car elle interroge nos choix, ce qu’on fera ou pas du futur : il n’a jamais été trop tard. »


« Espérer a pour synonyme croire. »


« Si l’espoir c’est penser que de meilleures adviendront, sans doute devons-nous réfléchir à ce qu’il nous faut faire pour qu’elles adviennent vraiment et s’employer, autant que possible, à créer les conditions de nos espoirs. »


« Ce « nous », qu’en faire ? Comment le faire renaître ? Avec quels « tu » s’accordera-t-il ? Et notre « je », s’y perdra-t-il ? Tandis qu’on s’interroge, des « ils » et des « elles » s’agitent sur nos écrans. »


« Alors, dériver. Se laisser emporter au-delà de soi, un peu plus loin. Là où on ne se reconnaît plus, là où on ne se connait pas encore. Là, où on sera saisi d’un apaisement nouveau et de cette certitude, aussi : du large, on saura revenir. »


« Toute vie est un texte raturé et aux innombrables répétitions, aux erreurs de style échevelées, mais qu’importe, ça aura été la nôtre, une œuvre incomparable et gauche. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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