Nouveau collège pour Caroline qui fait sa rentrée en quatrième. Cette rentrée, elle l’appréhende et en même temps elle l’espère pleine de nouveautés, de rencontres et de moments importants dans sa vie d’adolescente.
Sous fonds des années 90, avec les musiques de Mylène Farmer, U2, Scorpion en bande son ; les slows dansés sur « Purple rain » ; les sorties cinés pour voir « Pretty Woman » et « The doors »; les doudounes Chevignon et les Clarks qu’il faut absolument avoir au pied et le téléphone fixe qui est l’objet le plus important et le confident des papotages entre copines, le roman d’Adèle Bréau raconte l’année scolaire de cette adolescente de 13 ans. Et entre sa vie à l’école : ses profs, ses nouveaux amis, les premières boums, son béguin pour David et sa vie chez elle avec les disputes de ses parents, sa petite sœur qu’elle adore et qu’elle déteste à la fois, son année scolaire va être bien remplie!
On se retrouve dans le personnage de Caroline même si on n’avait pas 13 ans dans les années 90 car ce roman parle des préoccupations et des rêves de tout adolescent quelle que soit la bande son qui l'a accompagnée. Avec humour et nostalgie, l’auteure raconte ce moment où on se sent coincé entre l’enfance et le monde des adultes et où le passage n’est pas toujours facile.
Ce livre rend nostalgique des rentrées scolaires. On plonge à nouveau dans les salles de cours et les cours de récrés où tout se partage avec ses amis : les mots échangés pendant les cours, les agendas qui servent aussi bien à noter les devoirs qu’à se raconter son weekend, les coups d’œil échangés pas si discrètement que ça avec son amoureux/se du moment, la soirée à laquelle on donnerait tout pour être invité.
En ouvrant ce roman, l’odeur du tableau à craie, des cahiers neufs et du café froid qui s’échappait de la salle des profs, réapparaissent. C’est un roman parfait en cette rentrée des classes.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« Sortez une copie double grand format, grands carreaux, perforée, et écrivez dans la marge vos nom, prénom, classe. Puis, à six carreaux exactement du bord sur la première ligne, la date du jour, que vous soulignerez en rouge, proprement. »
« Là, je passais une heure en apnée, mortifiée à l’idée d’être appelée au tableau pour résoudre des équations ou calculer les probabilités de tirer une boule jaune ou noire su on la reposait, puis si on ne la reposait pas, de manière aléatoire ou pas, qu’est-ce que j’en savais ? Les mots dansaient dans la tête et je ne parvenais plus à entrevoir le résultat de ces expériences inutiles qu’à en comprendre leur intérêt puisque jamais je n’aurais l’occasion d’extraire une à une des boules de couleur d’une urne, à moins de participer à Motus. »
« C’était agréable, ce week-end passé ensemble, en famille. Bien plus que de se voir une heure par-ci, par-là, dans un restaurant ou pour les anniversaires, avant de repartir chacun dans nos vies trop remplies d’impératif souvent inutiles. Non, là, on prenait le temps de ne rien se dire, d’être simplement ensemble, côte à côte. »
« Un épais agenda datant de 1990-1991, aux petits coins droits méthodiquement arrachés à chaque journée écoulée cette année-là, témoignait pourtant d’une vie qui s’était déroulée alors. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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