L’auteur aime faire des listes. Pour s’endormir, il ne compte pas les moutons mais fait le produit de 247 856 par 91 dans sa tête. Il est doué en maths, il a une mémoire impressionnante, il dévore les livres. Malgré ses nombreuses qualités et talents, il lui a fallu du temps pour s’accepter et se sentir bien.
Ce roman, ce sont les mots d’un petit garçon dont la différence l’a rejetée dans la cour de récré. Elève brillant qui avait les réponses aux questions des professeurs et le meilleur bulletin de note et en même temps le record du nombre d’heures de colle.
Ce sont les cris sourds d’un adolescent qui a cherché de l’aide dans le réel et qui, a défaut de mains tendues, s’est réfugié dans la fiction et a développé son imagination grâce aux nombreux romans lus.
Ce sont les peintures d’un jeune homme, au départ enfermé sous d’épais rideaux noirs puis qui par les arts et notamment la danse a osé mettre une multitude de couleurs sur sa palette et comme un lepidoptera déploie ses ailes progressivement.
Ce roman, c’est surtout la confession d’un enfant, d’un adolescent et d’un homme qui ne rentre pas dans la norme établie. Mais qu’est-ce la norme ? On est différent de qui ? De quoi ? N’est-ce pas la différence, la vraie richesse ?
Une écriture intime et poétique pour parler de différence, de découverte de ses forces et surtout d’acceptation de soi.
Un livre profondément humain et qui fait beaucoup de bien.
Un coup de cœur.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« J’aime apprendre des choses qui n’ont pas beaucoup d’utilité au quotidien. »
« Chaque épreuve nous apprend quelque chose, nous enrichit d’émotions inconnues et de sensations nouvelles qui deviendront plus tard, le premier mot d’un amour ou d’un poème. »
« Pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour apercevoir des merveilles.»
« C’est cela d’abord, « la poésie ». Être capable de voir la beauté, par cet éveil de tous les sens. Cette hyperesthésie permet d’appréhender la vie de manière extrêmement riche et merveilleuse. »
« Ces éclats de souvenirs d’enfance sont comme un clavier sensoriel infini. Nous avons tous le nôtre, et abritons un trésor de sensations au fond de nous. Tout le monde peut faire la liste des choses qui lui font battre le cœur. Je crois que pour vivre, il faut avoir au fond de soi un peu d’enchantement. Garder dans son cœur des couronnements éphémères, des sacres de rosée, des miracles de brume. »
« Le réconfort d’un livre …avec une boisson chaude, un coussin ou un chat posé sur les genoux, il n’y a besoin de rien d’autre pour être parfaitement heureux ! »
« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, écrivait Gandhi, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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