
Qui n’a jamais eu le blues du dimanche soir ?
Le narrateur, pour contrer cette angoisse, a une solution : se plonger dans les salles obscures. En ce dimanche soir, il remonte depuis le métro Odéon et s’arrête rue Christine, devant un cinéma de quartier. Il a choisi une comédie romantique américaine : « The Good Fairy ».
Ce dimanche va prendre un tournant différent. Une pluie s’est abattue sur la capitale. La femme qui fait la queue avant lui, lui propose de s’abriter avec elle sous son parapluie. Et là, c’est la foudre qui s’abat sur notre héros.
Qui n’a jamais idéalisé sa relation amoureuse naissante ? Qui ne l’a jamais rêvée, imaginée ? Qui n’a jamais espéré qu’elle prenne un tournant digne d’un conte de fée ?
Face à cette jeune femme, le cœur du narrateur s’emballe. Est-ce qu’il doit s’asseoir auprès d’elle ? L’inviter à prendre un verre après la séance ? Que de tergiversations ! Et ce profil qu’il admire et dont il s’autorise à jeter quelques coups d’œil, détournant rapidement ses yeux de l’écran.
Un coup de foudre. Voilà ce qui est arrivé à notre héros. Et de comédies américaines, en déambulations dans les rues de Paris, leurs regards vont se croiser, leurs coudes se frôler sur les accoudoirs des sièges en velours rouge.
Notre narrateur s’envole vers la contrée de l’amour. Son cœur chavire. Ses pas sont dansants. Il se déplace de pirouette en pas chassé, il se sent Fred Astaire. Il vit lui aussi dans les comédies romantiques américaines. Cet amour sera-t-il réciproque ?
Un premier roman chavirant et fantaisiste. De l’humour, de la poésie et de l’amour prennent place dans ces pages. Et nous, lecteurs, nous dansons avec le héros, nous le suivons dans ces balades dans les rues de Paris et ces ponts traversés. Nous ressentons son attente et son espoir.
Une plume remarquable et imaginative.
Un premier roman à la fois drôle et touchant à s’offrir pour rire, rêver et replonger dans les salles obscures.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« Un goût commun, voire immodéré, pour les vieux films américains les avait donc réunis sous ce parapluie. C’était un don du ciel pour ce fantôme des cinémas du quartier. Cette créature aurait pu se contenter de lui apparaître comme juste instantanément merveilleuse. Mais non, elle aimait en plus Capra. Et Wilder. Et même Lubitsch. La vie lui parut à cet instant comme la plus incroyable invention qui ait jamais existé. »
« Pendant que le projectionniste dévidait ses bobines, lui avait été le projectionniste de son cinéma intérieur. Il s’était fait son propre film. Deux histoires parallèles. Deux intrigues qui parfois se rejoignaient. Et deux happy end, à n’en pas douter. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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