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"Le Grand Saut" de Thibault Bérard, aux Editions de l’Observatoire



Dans une maison isolée au cœur des montagnes, un homme, Léonard, perd la vie. Son esprit s’envole alors pour nous conter son histoire, ses moments de joie et de peine, son bonheur, ses erreurs et surtout les raisons de son isolement. Il voyage dans son passé.


Du haut de ses 10 ans, Zoé s’est lancée comme mission de redonner le sourire à sa mère et surtout de faire en sorte qu’elle retrouve la parole. Comme ses jeux d’enquêtrices dans la cour de récréation, elle part en quête dans les placards et secrets de sa maman.


Les chapitres s’alternent. Les vies de Zoé et Léonard s’entremêlent et les pièces du puzzle de cette histoire familiale s’emboîtent. Leurs quêtes et leurs souvenirs se répondent.


Une très belle histoire de famille. De la douceur, pudeur et sincérité s’invitent dans ses pages.


D’une écriture simple et poétique, l’auteur nous décrit avec vérité une famille dans ses moments de bonheur et ses drames. Il nous raconte des personnages avec leurs failles et leur quotidien. Le décor est émouvant. A travers les drames familiaux contés, c’est l’amour qui est au centre de tout. L’amour pudique. L’amour fragile. L’amour tut. Il faut de la poésie, de la musicalité et de la lumière pour que s’efface la culpabilité et que les mains de chacun de ses personnages se joignent pour se pardonner.


Un roman bouleversant.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« Il regarde les mots danser. Le fait de ne jamais avoir cessé de compter pour elle est bien sûr un puissant réconfort, mais il y a autre chose…Une révélation à déterrer. Il a le doigt dessus ; il faudrait simplement qu’il fasse surgir cette pensée tapie sous les racines de son crâne, qu’il creuse et qu’il la brandisse pour la faire luire au soleil déclinant…Oui ! Ça y est, il la tient. Sa pensée salvatrice. Je t’aime, envers et malgré tout. C’est la musique qui compte ! Au moins autant que les mots. La musique… »


« La musique existe. Certains sont nés pour l’exprimer, d’autres pour leur permettre de le faire. »


« Il s’aperçoit, en s’accrochant à sa course rapide, que c’est cela qu’il a passé tant de temps à rechercher, dans ses carnets de poèmes ou ailleurs : le goût de son enfance. Il constate également en revivant ce jour qu’il n’avait, en réalité, aucun espoir d’y parvenir. Aucun poème ne pourrait dire le chahut rieur qui agite sa poitrine, ni les fourmis dans ses mollets griffés par les hautes herbes jaunies, ni cette conviction si forte d’être un soleil parmi les soleils, une palpitation lumineuse en agitation constante, inépuisable, fière. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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