531 livres parus lors de la rentrée littéraire et pas un seul de la maison d’édition dans laquelle travaille Delafeuille est sur une liste de prix. Les ventes sont même à la traîne.
Alors la nouvelle directrice commerciale avertit Delafeuille, il lui faut le livre de la prochaine rentrée littéraire, sinon des têtes seront coupées et peut-être bien la sienne… Delafeuille prend peur. A son âge, pôle emploi ? Il n’y tient pas.
Alors, il cherche l’inspiration dans les allées de Gibert où son ami et libraire, Raoult, lui explique que l’avenir sont les mangas et non plus la littérature blanche.
Il reprend un peu espoir quand il se retrouve face au manuscrit d’une connaissance qui se rêve en futur bestseller et est persuadé que son roman sans ponctuation et bourré de fautes d’orthographes est le prochain succès. Pour Delafeuille, c’est une calamité mais il sait que cela peut plaire.
Il retrouve surtout le sourire durant son séjour dans le Sud-Ouest. Invité par un ami écrivain, Luc, à passer quelques jours dans sa nouvelle maison loin du tumulte de la capitale, Delafeuille respire enfin. Il retrouve les joies de la vie simple selon les dires de Luc. Mais ce dernier a aussi une idée derrière la tête en le recevant. Lui aussi écrit un nouveau livre. Et cette fois-ci, contrairement à ses précédents, ce n’est plus du polar mais de la littérature. Il se lance dans la blanche. Il écrit sur sa femme, une charmante personne qui ne laisse pas Delafeuille indifférent. Et si le livre de la rentrée était celui de Luc ?
Delafeuille commence sa lecture et la fiction vient se mélanger au réel. Un flou s’installe entre les pages noircies et la réalité. D’ailleurs, Delafeuille est-il un personnage de notre fiction ou de celle de Luc ?
La fiction et le réel s’entremêlent et nous emportent pour des pages drôles, parfois piquantes et surtout pleines de passion pour la littérature.
Un roman qui dépeint l’univers des livres : de leur création à leur médiatisation, et décrit avec humour le phénomène de « mode littéraire ».
Une lecture passionnante qui rend hommage aux livres, aux écrivains, aux éditeurs, aux libraires et aux lecteurs !
Les passages du livre qui m’ont touché :
« -J’ai lu tout A la recherche du temps perdu. Et toute La Comédie humaine. Je ne peux pas tout faire.
-Tu mens, Delafeuille.
-Bon, d’accord. Récemment j’ai surtout lu des conneries. Ce qui sort, quoi. »
« Une femme devrait être aimée et respectée absolument. Pas parce qu’elle est tel ou tel type de femme. Par parce qu’elle est moderne, active, égalitariste, rebelle et je ne sais quoi d’autre. »
« Vous savez, les auteurs disent parfois que leurs personnages leur échappent, font un peu ce qu’ils veulent, contredisent les plans établis pour l’intrigue. C’est la preuve qu’ils ont une vie bien à eux. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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