« Le sens de la fuite » d’Hajar Azell aux éditions Gallimard
- quandleslivresnousparlent
- il y a 1 jour
- 2 min de lecture

Un diplôme de journaliste en poche et un sac prêt pour découvrir le monde.
D’abord Beyrouth, pour raconter la vie effrénée, les soirées au milieu d’artistes, des photos aux couleurs chaudes. Une multitude de pas dans les ruelles. Des mots pour décrire les battements d’un pays.
Puis, Le Caire et sa révolution. Printemps 2011, la jeunesse s’empare de la rue. Alice est aux premières loges des manifestations. Elle se faufile entre les manifestants, les écoute. Puis, le soir, elle laisse ses doigts contés les revendications, les espoirs, la violence. Ses papiers commencent à plaire. Elle a des commandes d’autres journaux. Alice a confiance.
Mais, c’est la Syrie et la violence qui monte d’un cran. Une explosion et un retour à Paris dans la dépression. Quatre murs d’un studio qu’elle ne peut plus quitter. Plus de projets, plus d’envie de voyager, plus la passion des débuts.
Et il y a la rencontre avec Ilyes, un jeune migrant, venu d’Algérie. Il lui parle de son voyage, de ses choix, de son pays qui est aussi celui du père d’Alice.
Alors, Alice reprend son sac à dos et son ordinateur. A nouveau, ses pas foulent une nouvelle terre, celle de ses ancêtres. Elle découvre Oran et Alger, part sur les traces de son père et de la mère d’Ilyes.
Un très beau roman sur les voyages, l’amitié et les mots.
Une plume pour poser un regard sur le printemps arabe des années 2010.
Un livre foisonnant qui mêle réflexion, passion et rencontre.
Des mots pour conter l’exil, la fuite, la famille.
Une belle découverte.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« C’est une habitude depuis son enfance. Tous les soirs, avant de dormir, elle cherche la lune du regard. Autour de l’astre nacré, des étoiles brillent ; gardiennes silencieuses de toutes les histoires que l’on tait. »
« Il n’était toujours pas éditeur, il gagnait mal sa vie, il avait oublié de rapporter du pain. Mais des livres, ça, il en avait : des dizaines et des dizaines qui, mis bout à bout, se comptaient par centaines. »
« Quand tu rencontres la vie, ne la laisse pas filer, invite-la chez toi ! »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
Comments