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« Les détails » d’Ia Genberg aux éditions Le bruit du monde




Une journée fiévreuse.


Des instants de vie entre des décennies.


Quatre parties.


Johanna, Niki, Alejandro, Birgitte.


Quatre rencontres qui marquent une vie.


Clouée dans un lit, un jour de fièvre, la narratrice se souvient des personnes qui sont entrées dans sa vie et qui l’ont chamboulée.


De ses années étudiantes dans les années 90 à ce premier amour, du nouvel an de l’an 2000 et du tournant que prend sa vie cette nuit-là, de ses relations qui se font et se défont. La narratrice conte les portraits de ces quatre personnes qui ont marqué sa vie et l’ont fait grandir.


Il y a cet amour inoubliable et dont les objets portent encore les traces des années plus tard. Cet amour que la narratrice retrouve dans des livres, des foulards ou même des crêpes. Cet amour qui élève et permet de voir le monde avec les yeux de l’autre.


Il y a cette amitié explosive. Cette complicité mi-fusionnelle, mi-toxique. Cette amie dont on ne connaît qu’une face et dont on découvre l’autre à travers ses failles.


Il y a cette rencontre d’un soir mais dont le passage reste pour toute une vie. Un regard de braise, une soirée magique et des yeux sombres qui ne disparaissent jamais.


Il y a cette naissance, cette personne qui passe et repasse parfois de façon furtive et à d’autres moments pour plus longtemps. La plus belle des rencontres mais aussi la plus douloureuse.


Il y a toutes ces relations qui font une vie, qui nous permettent de grandir, de nous construire, qui se prolongent même quand l’être n’est plus là.


Un roman puissant, déstructuré comme la vie peut l’être et marquant.


Les détails que l’on oublie, qui reviennent au gré d’une odeur ou d’un objet et qui restent ancrés en nous.


Des instants de bonheur.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« Nous vivons tant de vies à l’intérieur de la nôtre, des vies plus petites avec des personnes qui vont et qui viennent, des amis qui disparaissent, des enfants qui grandissent, et je ne suis pas sûre de savoir laquelle de mes vies est le cadre dans lequel s’inscrivent toutes les autres. »


« Cette tâche perpétuelle, s’évertuer à faire passer pour normale sa fragilité, était le grand effort de toute sa vie, la condition sine qua non pour être touchée par l’amour du reste du monde. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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