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« Les vies rêvées de la baronne d’Oettingen » de Thomas Snégaroff aux éditions Albin Michel




Un beau bureau d’imprimeur hérité d’un aïeul. Une rue observée d’une chambre d’hôpital. Un tiroir qui résiste et dont s’échappe des mots, des dessins et surtout l’histoire d’une femme.


Une femme qui a marqué son époque. A la fois mécène, poétesse, peintre et romancière. Une femme aux multiples prénoms. Elena, Hélène, François Angiboult, Roch Grey et surtout la baronne d’Oettingen.


Née en Ukraine, elle grandit dans une famille aisée et surtout dans une grande solitude. Laissée seule, elle s’évade dans les livres et s’imagine mille vies. Elle est tantôt la fille cachée d’un empereur, tantôt née à Paris ou pourquoi pas Venise.


Baronne à 18 ans. Femme libre et divorcée un an plus tard, c’est à Paris qu’elle s’échappe et qu’elle construit son nouveau personnage.


Femme séductrice. Femme artiste. Femme avant-gardiste. Femme ayant mille vies comme elle le rêvait adolescente.


De la vie artistique du début du vingtième siècle, aux ateliers de Montparnasse, en passant par ces soirées bohèmes où les mots, les couleurs, les nouveaux courants se mélangent. Hélène d’Oettingen se lie d’amitié avec Apollinaire, Modigliani ou encore Picasso. De l’Italie, au 229 boulevard Raspail, du sud de la France à la capitale, la baronne alterne vie artistique et repos forcé pour soigner sa santé fragile.


De ce fameux tiroir, l’auteur voulait conter la vie de son arrière-grand-père, célèbre imprimeur, et c’est finalement la vie de la baronne d’Oettingen qui se dessine. Et à ses côtés, le milieu artistique de ce début du vingtième siècle avec les bouleversements de la guerre et ces poèmes et tableaux si connus.


Un roman qui nous plonge dans la vie de cette femme aux multiples personnalités et au destin hors du commun.


Une histoire qui parle d’arts et de liberté.


Un livre à découvrir.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« Leurs visages dormaient ensemble, dans un tiroir qui n’était pas destiné à être ouvert par une main étrangère. Sauf que l’ai ouvert, et s’en est échappée cette histoire. »


« Il lui suffit de former une phrase dans sa tête pour qu’elle devienne réalité. Que la vie est grande pour ceux qui savent s’en inventer plusieurs. »


« Hélène plie cette liste et la glisse dans un tiroir de son bureau, juste au-dessus de celles qu’elle a déjà écrites. Celle-ci est différente des autres : des larmes ont effacé quelques mots. »


« (…) et qu’elle est seule, si seule, sur ce trottoir à quelques pas d’une imprimerie où elle est allée quémander un peu de papier, d’encre, et d’amour. »


« C’est une histoire de peu de mots, de celles qui résistent mal au temps qui passe. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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