Dans son livre, « Ma vie avec Apollinaire », François Sureau nous propose une biographie atypique de l’écrivain Guillaume Apollinaire. Il ne raconte pas sa vie en partant des dates mais en racontant des événements importants de la vie de l’écrivain et qui ont influencé ses écrits.
Le livre ne raconte pas le destin du poète mais le regard qu’il avait du monde dans lequel il vivait et comment il a retranscrit sa perception de ses œuvres. L’auteur s’appuie notamment sur des thèmes qui ont été marquants pour Apollinaire comme la Guerre, les femmes, la France et son statut d’étranger.
Apollinaire a été un auteur important dans la vie de François Sureau. Il partage avec nous les parallèles qu’il a observé entre sa vie et celle du poète. Il nous raconte comment le poète l’a accompagné dans les choix qu’il a dû faire. L’auteur y glisse ainsi des événements de sa vie à lui, ce qui donne à la biographie, une dimension très personnelle.
On retrouve dans ce roman, les vers des poèmes les plus célèbres de Guillaume Apollinaire. François Sureau nous explique le contexte dans lequel ils ont été écrits, l’accueil des critiques qu’ils ont eu.
A travers ce livre, j’ai redécouvert la vie de Guillaume Apollinaire et ses poèmes. L’écriture donne l’impression de voyager avec ces deux écrivains.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« C’est une habitude que j’ai gardée. Je sème Apollinaire à tous les vents, sur tous les murs. »
« C’est alors que j’ai résolu de fuir. C’était plutôt s’évader. Je me suis mis en route au hasard. J’ai rusé avec les grandeurs d’établissement. J’ai tiré sur les ficelles que j’avais reçues de naissance, sur celles que l’on m’a données ensuite. J’ai fait le perroquet, le singe savant. Je n’avais pas choisi de vrai métier où j’eusse excellé. J’ai travaillé dans l’administration, dans l’industrie puis au barreau. J’étais suffisamment habile pour m’y faire une place, mais je n’y ai rien fait qui vaille qu’on s’en souvienne. Dans la vie conventionnelle, je suis demeuré sur les bords de tout. J’ai appris davantage de l’échec que de quelques réussites. (…) Apollinaire ne m’a jamais abandonné. Je pouvais compter sur son amitié. J’étais sûr qu’il m’aurait compris. A son exemple, j’ai habité peu à peu la littérature, la littérature seule. Et j’ai fini par écrire (…) »
« Un seul vers ferait pâlir l’encre sur ma feuille. Il n’y a rien à expliquer dans la poésie, seulement une expérience à faire et qu’on ne fait pas par procuration. »
« La brume, les couleurs crépusculaires du matin, les limites assignées partout à l’horizon, les aunes et les fougères suscitaient chez lui une conscience nouvelle dont les éclats ne disparaîtraient pas, passant dans ces vers que nous récitons encore. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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