Mes Fragiles, c’est une famille, une famille qui porte génétiquement un X différent, un X fragile.
Jérôme Garcin revient sur la perte soudaine et à quelques mois d’intervalle de sa mère et de son frère Laurent. Un jeune frère différent, fragile, protégée par leur mère. Un jeune frère vivant dans son monde et au problème d’élocution. Un jeune frère rêveur et un peintre talentueux.
Dans ce récit, l’auteur rend un hommage bouleversant à sa mère et son frère. Liés par ce X fragile qu’elle lui a malgré elle et sans le savoir transmis, liés par leur passion commune pour la peinture, sa mère et son frère ont fermé leurs yeux et se sont éteints à six mois d’intervalle. Il pose ses mots de souffrance et d’amour pour faire son deuil.
A partir de souvenirs, de leurs traits de caractère, de l’amour qu’il leur porte, Jérôme Garcin nous raconte deux belles personnes, chères à son cœur. Une mère dotée d’une force de caractère, d’un talent et d’un amour immesurable pour les siens. Un petit frère au X fragile, grandissant différemment des autres enfants et doté d’un cœur extrêmement généreux.
Saisir sa plume, poser ses souvenirs, écrire pour atténuer la douleur de leur départ. Parler de ceux qui nous sont chers pour qu’ils restent encore un peu parmi nous.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« J’étais devenu un as de l’illusion. Je m’appliquais à l’insouciance. Je voulais croire aux lendemains qui chantent. Je la voyais plus jeune, je me voyais moins âgé. »
« Il en est toujours resté, entre nous deux, une manière d’esquiver ce qui fait mal et de surjouer la bonne humeur. De mettre de la comédie sur la tragédie. »
« Avec ses pinceaux, elle n’avait plus de passé, elle n’avait pas de futur, elle était tout entière dans le présent. Elle captait la lumière crue, juste avant qu’elle ne s’aplatisse. Elle cueillait la fleur, juste avant qu’elle ne fane. Elle fixait le papillon, avant qu’il ne sèche et s’effrite. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
Comments