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« Mille Milliards de rubans » de Loïc Prigent aux éditions Grasset

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Ces robes qui font tourner la tête. Ces robes qui se portent sur une crinoline, puis sur un amas de jupons, et puis près du corps. Ces robes qui empêchent des respirer, celles qui obligent à donner salon toute la journée, celles qui nécessitent plusieurs gouvernantes pour l’enfiler.


Des femmes ont porté ces robes, au détriment de leur santé parfois, mais toujours avec élégance et fierté. Elles étaient à la mode, elles suivaient les tendances au rythme des saisons et des premières influenceuses.


Car oui ! Même au 19ème siècle, il y avait des influenceuses. Elles se nomment Eugénie, Victoria ou Pauline. Elles sont reines, impératrices, comtesses. Elles jouent des couleurs, des tissus et des effets. Elles ne passent pas inaperçues pendant les bals et créent la tendance de demain. Elles font aussi la renommée des couturiers. Sans ces femmes, les couturiers n’existent pas.


Dans ce passionnant et virevoltant essai, Loïc Prigent revient sur l’histoire de la mode depuis le 19ème siècle et raconte la naissance du système actuel.


Par des anecdotes, des histoires de robes, des chapeaux célèbres et des bals connus, il conte les débuts de la mode et du prêt-à-porter. Il décrit le lien entre mode et société, il montre la création de la dimension économique et financière dans la mode.


A travers les chapitres, on croise les hommes et les femmes qui ont fait la mode d’aujourd’hui. Ils s’appellent Worth, Gabrielle, Lucille. Ils ont créé les défilés de mode, les saisons, les première étiquettes, les mannequins, les premières boutiques de prêt à porter. Ils ont façonné des règles et des coutumes qui subsistent à travers les siècles. Ils sont les pionniers de la mode d’aujourd’hui.


Des pages passionnantes, marquées par la fantaisie, de l’humour et de l’intelligence.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« J’ouvre une autre porte, celles des archives, et mille milliards de rubans s’effondrent sur moi. »

« On crée une Chambre Syndicale de la Couture, des Confectionneurs et des Tailleurs pour Dame qui dicte encore aujourd’hui ses règles aux maisons petites et grandes, et veille au sacro-saint calendrier des défilés. »


« Cent cinquante ans plus tard, le luxe parisien domine toujours mais se produit sans Lyon, ni Calais, ni Romans, ni Alençon, ni Chantilly, mais avec des étiquettes Made in Italy dans le meilleur des cas. »


« On achète la même robe au couturier Worth, comme on achète les mêmes meubles et tableaux classiques à l’antiquaire Duveen. Les nouveaux milliardaires Morgan et Frick ont la même collection, leurs épouses ont les mêmes robes. Tout est unique et rien ne l’est. »


« Les empereurs et les reines meurent. Les actrices et les architectes meurent. Pas les couturiers. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

 
 
 

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