L’Orchidée. Fleur que l’on tend à son hôte d’un soir pour le/la remercier d’une invitation. Fleur que l’on trouve aux caisses des magasins. Fleur mi-fragile, mi-capricieuse qui nécessite du soleil, oui mais pas trop et de l’eau par modération.
Trente milles espèces dans le monde et Sylvain les connaît parfaitement. Il sait leurs spécificités, leurs besoins et leurs symboliques. Sylvain est orchidéiste à Paris.
Il prend soin de ses fleurs dans sa boutique. Il prend soin de ses clients qui cherchent la perle rare. Mais qui prend soin de Sylvain ?
Être orchidéiste, c’est tenir une boutique six jours sur sept, partir en Hollande chercher différentes variétés, les rempoter, les embellir et les mettre en avant pour qu’elle trouve un nouveau salon, bureau ou chambre à orner.
En nous contant l’histoire de l’orchidée : son passé, ses fusions, ses qualités, ses différences, ses multiples espèces ; Sylvain se dévoile. Chaque orchidée a un sens dans sa vie d’homme. Lui, l’orphelin de père, peut compter sur son pied mère pour tenir droit et avancer. Grâce à un orchis, il tombe amoureux. Lui qui appartient à la branche déshéritée de sa famille, trouve un héritage au milieu de ces fleurs et des gestes à transmettre.
L’intime se mêle à l’actualité. La question de l’héritage côtoie celle de l’écologie. Comment être heureux quand on n’a pas le temps de penser ? Comment vivre quand on est enchaîné chaque jour à un travail imposant ? Comment allier la beauté des fleurs avec la protection de la nature ?
De la poésie, de l’amour, de la douceur et de l’engagement rythment ces pages.
Parmi ces orchidées, on découvre des variétés méconnues, on apprend de ses fleurs et de leur commercialisation excessive.
Un premier roman passionnant qui nous emporte.
Une très belle découverte et un premier coup de cœur de la rentrée littéraire.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« Moi, je peux comprendre l’environnement d’un arbre, sa place entre la terre et les nuages. En touchant le tronc rugueux, j’entends le rythme de sa respiration, je visualise son biotope, la danse des diptères sous l’écorce. »
« Couleurs, parfum, forme des pétales, longévité de la floraison, chaque orchidée est un mystère, né d’un champignon. »
« Dans l’arrière-boutique étroite, nos corps se contournent comme ceux de deux danseurs, on parle le langage morse du cliquetis des sécateurs. Nos mains se frôlent, saisissent les outils et les déposent sans heurts, nos doigts savent. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
Je remercie les éditions les Avrils pour leur confiance et l’envoi en avant-première de ce roman
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