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"Pour la peau de Shirley Page", de Constance Trautsolt, aux éditions Harper Collins




Blanc, gris perle, gris souris, asphalte, brun, noir, rouge, orange, jaune, cyan, bleu et vert. Une succession de couleurs qui bordent les photos des « Shirley card », photos offertes avec les appareils Kodak. Blanc, gris perle, gris souris, asphalte, brun, noir, rouge, orange, jaune, cyan, bleu et vert. Succession de chapitres aux teintes colorées.


En rangeant les affaires chez ses grands-parents, la narratrice tombe sur une boîte à chaussures contenant des photos de sa mère à 20 ans. Photos oubliées. Photos jamais vues. Photos absentes de l’histoire familiale. Dans une famille où l’on se vante qu’il n’y a aucun secret caché aux enfants, la narratrice découvre qu’il persiste malgré tout, des silences.


Sur ces photos, sa mère pose pour un photographe employé par Kodak. Elle porte le même uniforme que toutes les « Shirley » qui se sont succédées sur ce tabouret. Elle porte les teintes permettant de vérifier la netteté des couleurs d’une image.


Sa mère a été pendant les quelques mois qu’elle a passé aux Etats-Unis comme jeune fille au pair, une « Shirley », c’est-à-dire une mannequin pour des techniciens de l’image, une jeune femme souriante permettant d’améliorer les produits du géant de la photographie, Kodak.


En plongeant dans l’univers des « Shirley, la narratrice découvre un pan secret de la vie de sa mère et des femmes de sa famille. En fouillant dans l’histoire de ces mannequins inconnues, c’est en réalité une quête sur l’amour maternel et la transmission.


Des secrets familiaux dévoilés au fil de sa quête, la narratrice raconte son secret et les années qu’elle a passées dans la Tunisie post-révolution aux côtés des artistes, du nouveau système politique et de cet amour blessé dont elle tente de se relever.


Un roman qui mêle couleurs et secrets pour dévoiler l’invisible de nos vies.


Par une écriture maîtrisée et teintée d’émotions, l’auteure livre un premier roman qui conte à la fois l’histoire méconnue des « Shirley » de Kodak et le poids des secrets familiaux.


Une belle découverte.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« On vit déjà des histoires rien qu’à les imaginer. »


« A la fin, il faudrait surtout pouvoir tout dire ou tout embrasser d’un coup. J’aimerais croire qu’il existe de telles histoires, aux bordures si nettes qu’elles puissent s’offrir en un seul geste, se raconter par elles-mêmes, en un seul souffle. Comme une image. Si l’on considère bien sûr que les images ne mentent pas. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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