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"Sauvage" de Julia Kerninon aux éditions L’Iconoclaste



A Rome, Ottavia refuse d’être définie selon son appartenance. Elle n’est pas fille, amante, femme, mère. Elle est cuisinière.


Depuis ses quinze ans, elle a choisi sa passion et avance dans la vie en inventant sa cuisine et en la partageant dans son restaurant. Elle refuse de s’adapter aux autres, c’est à son entourage de s’adapter à elle et à la place que prend la cuisine dans sa vie.


A travers sa cuisine, Ottavia se raconte. Elle parle de cette famille où ce sont les hommes qui passent leur journée derrière les fourneaux et de son père qui lui a transmis les bases. Ses premiers plats au côté du premier homme qu’elle a aimé. Paris, sa première déception amoureuse et toutes ces techniques apprises. Dans ses plats, il y a sa mère et la relation complexe qu’elles ont nouée. A ses côtés, il y a les femmes de sa vie : son associée, ses meilleures amies et sa sœur. Près d’elle, il y a surtout son mari qui a mis de côté sa carrière pour la sienne et s’occupe de leurs trois enfants, de leur maison et du quotidien.


Ces pages parlent de la vie, des choix que l’on fait, du chemin qu’on décide de suivre. Et Ottavia, à l’aube de ses quarante ans, s’interroge sur les décisions qu’elle a prises et si elle n’aurait pas dû choisir d’autres possibilités.


Au milieu des recettes, des saveurs et des plats qui s’élaborent sur le plan de travail d’Ottavia, ce roman explore la féminité, la maternité, le désir et la liberté. Il interroge sur les différents costumes que l’on porte chaque jour dans son travail, sa vie personnelle et sa vie en tant que soi. Il montre la conciliation pas toujours simple des différents rôles d’une femme dans sa vie. Comment allier passion, liberté, maternité et choix ?


Comme ses précédents romans, la plume de l’auteure est douce et poétique.


Le très beau portrait d’une femme indépendante, à la fois libre et à la recherche d’elle-même.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« Je ne voulais pas faire des plats de mon enfance, mais des plats qui la racontent. »


« Ce que nous allons chercher dans la littérature, ce que nous devons y chercher, ce n’est pas ce que nous connaissons, mais ce que nous ne connaissons pas. C’est le dépaysement qui est précieux – le désemparement. Nous ne venons pas à la littérature pour nous y sentir familiers, mais, au contraire, déplacés. »


« La voir me rappelait comment nous mettons toutes des costumes avant de les enlever pour en enfiler d’autres. »


« Je pensais devenir chercheur, je t’ai trouvée avant de commencer à chercher. »


« Je ne l’avouerai jamais aux gens qui n’y connaissent rien, mais au fond ils ont raison de dire que les livres de recettes ne sont pas assez précis. Comme me l’a appris ma mère, Personne n’a dit que ce serait simple, personne n’a dit que ce serait juste. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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