Il y a un coup de téléphone. Une voix inconnue. Une tante qui meurt pour la seconde fois à trois ans d’intervalle.
Un coup de téléphone, et il faut à Agnès, sortir de la léthargie dans laquelle elle s’est enveloppée depuis trois ans, et prendre un train pour Gueugnon en Bourgogne, dans le village de sa tante, village d’enfance de ses vacances d’été.
Un coup de téléphone, et on est emporté dans plus de six cents pages riches en intrigues et en émotions.
Un coup de téléphone, et on disparaît pour plusieurs heures dans la magie de la littérature.
Des allers-retours temporels, des allers-retours entre Paris et Gueugnon. Des secrets de famille bien gardés. Et pour les découvrir, une voix. Celle de Colette, la tante d’Agnès. Colette, une femme sans histoire apparemment, vieille avant l’heure selon sa nièce à l’adolescence, une femme qui n’a jamais bougé de sa cordonnerie, une femme solitaire. Et en réalité, une femme aux multiples histoires.
Car à la suite de ce second décès, Agnès hérite de secrets et de cassettes audios accompagnées d’un magnétophone.
Alors tout en retrouvant les lieux de son enfance et ses amis, tout en recommençant à retrouver un sens à sa vie, tout en renaissant, Agnès écoute ces cassettes et reconstitue l’histoire familiale.
Les vies des personnages s’entrelacent, les mots tus sont chuchotés, les pièces du puzzle familial se rassemblent sous nos yeux de lecteurs et lectrices.
Un très beau roman entraînant et plein de tendresse.
La force de ce nouveau coup de cœur littéraire : ses secrets, son histoire et ses intrigues. Et surtout, le talent de conteuse de l’auteure qui sait nous tenir en haleine, tout en nous emportant dans un univers riche et varié, car à travers ces multiples intrigues, l’auteure explore une multitude de thèmes et rend un très bel hommage à l’univers du sport et au monde du cinéma.
Un coup de téléphone à la première page, un téléphone en mode avion pour profiter de ce super moment de lecture.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« C’est pas grave, le cinéma, c’est le seul truc qui ne vieillit jamais. Quand un film est bon, il reste bon pour l’éternité. »
« Faire un film, c’est écrire pour des personnages réels ou de fiction, avec de la lumière, des images, des mots et des sentiments … »
« La lumière, la chaleur, sa présence, la musique, le champagne. Le beau est et restera toujours le plus fort. »
« On devrait tous s’enregistrer à l’intention de quelqu’un. Pour être un peu éternels. Au fond, réaliser des films, c’est la même chose, c’est éterniser. »
« La vie aussi. On fait de notre vie ce qu’on a envie d’en faire, et on ignore qu’on la possède à l’infini. Jusqu’à la mort. Sauf si on est compositeur. Peintre. Sculpteur. Cinéaste. Ecrivain. Chercheur d’or. Charlie Chaplin est là pour toujours. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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