« Transhumances » de Bilguissa Diallo aux éditions Elyzad
- quandleslivresnousparlent
- 2 juin
- 2 min de lecture

Cinq amis épris de liberté, rêvant d’une démocratie pour leur pays, la Guinée.
Cinq amis partant l’esprit léger un matin de septembre 2009, rêvant grand pour leur pays.
Adama, Awa, Dalanda, Sadou, Lamine.
Un rassemblement joyeux.
Et puis le drame. Les coups. Les balles. Les violences. Le deuil.
Ils étaient partis à cinq, ils rentreront à quatre.
Ils étaient partis avec l’insouciance de leur vingtaine. Ils rentreront meurtris et abîmés à jamais.
Comment se remettre de la violence vécue ? Comment se reconstruire face à la violence de son pays ?
A travers des mots puissants et un style littéraire maîtrisé, l’auteure explore la reconstruction. Elle part d’un fait historique pour raconter son pays et ses habitants. Par ses personnages, elle montre les choix d’un avenir entre exil, silence, résistance et vengeance.
Les voix de ces héroïnes et héros s’alternent et résonnent auprès de nous. Chacun aura son chemin, chacun choisira sa voie pour se reconstruire et tenter d’oublier les images de violence de cette journée.
Il y a le choix de l’exil à Dakar ou à Paris, le choix de revenir auprès des siens, le choix de se battre encore malgré les risques. Il y a la peur qui s’atténue, le désir de vengeance qui ronge, le besoin de témoigner. Il y a l’amour qui porte, l’amour qui sauve, l’amour qui apprivoise.
Un très beau roman qui conte le contexte politique et social de la Guinée. Un roman qui parle avec sincérité de l’exil, du silence et de la liberté.
Un roman de mémoire.
Le passage du livre qui m’a touché :
« Peu de voitures circulent, peu de changements quotidiens, juste le cycle de saisons qui rend aux hommes leur vraie place : un élément parmi tous ceux qui constituent l’écosystème, ni plus ni moins. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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