
Dans ce roman, deux voix se répondent. Celle d’Abel Bac, flic taiseux et bosseur, entièrement dévoué à son métier, qui n’a jamais dérapé. Et celle de Mila, une artiste célèbre pour ses performances dérangeantes mais dont personne ne connaît le visage.
Quand Abel est suspendu de son poste de lieutenant de la DPJ à la suite d’un appel anonyme, il sombre. Chaque nuit, le même cauchemar le réveille et l’entraîne dans des déambulations à travers les rues de Paris. Il développe même des TOC avec ce besoin de prendre plusieurs douches par jour et les multiples shampoings anti-poux qu’il fait subir à son cuir chevelu. Et bientôt s’ajoute la vision d’un cheval et pas n’importe lequel, un lusitanien, le cheval de Louis XIV qui fait la une de la presse, entre dans un musée et habille les murs de la capitale.
Il peut compter sur la présence de sa voisine, la loufoque et pipelette, Elsa et sur sa collègue Camille pour le soutenir, le bousculer quand il déraille et l’accompagner dans une enquête complètement déjantée sur fonds de performances artistiques.
Le récit passe du personnage d’Abel à celui de Mila et au fur et à mesure des pages, le mystère s’intensifie gardant le suspense jusqu’à la dernière page.
Ouvrir ce roman, c’est se perdre dans les rues de Paris et découvrir le monde de l’art contemporain, c’est partir avec des personnages hauts en couleur et absurde, c’est se retrouver mêler à une enquête qui ne se dévoilera que dans les dernières pages et c’est surtout accepter de passer quelques heures en compagnie de cette histoire, impossible à lâcher et qui se lit d’une traite au détriment de quelques heures de sommeil !
On se retrouve imbriqué entre des performances d’art contemporain et des souvenirs traumatiques du passé. Une écriture imagée qui utilise le visuel et notamment les couleurs pour nous raconter cette histoire.
Un thriller haletant et addictif !
Les passages du livre qui m’ont touché :
« (…) le tableau est un artifice pour cacher le cœur. »
« Un foulard lourdement imbibé de N°5, le seul parfum que Mila ait connu à sa mère, comme un de ses immuables totems que l’on ne questionne pas. Les objets sont magiques, paraît-il. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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