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« D’une rive L’autre » de Dima Abdallah aux éditions Sabine Wespieser

  • quandleslivresnousparlent
  • il y a 7 jours
  • 2 min de lecture



Il y a les mots qu’on garde en soi.


Il y a des instants de vie qui définissent un homme.


Sur vingt ans, un homme se confie. Il conte ses silences, son enfance avec ses meilleurs amis Layla et Élias. Il raconte sa mère entre dépression et jours meilleurs. Son odeur de rose et de pain frais.


Il parle de son adolescence dans un lycée entouré de bons élèves. Il faut réussir sa vie et retrouver le sourire de sa mère quand elle lit son bulletin de note.


Il grandit entre Layla, son amour, Elias, son meilleur ami, et les lascars de son quartier. Il grandit entre les yeux bleus de sa mère et le soleil méditerranéen de son père.


De ce père, il ne connaît rien excepté la Méditerranée et la souffrance qu’il lit dans les yeux clairs de sa mère.


Cette souffrance, il la porte en lui. Elle lui ronge le ventre, elle gronde en lui. Seuls les mots apaisent cette violence vibrante.


Vingt années de souffrance. Vingt années d’errance.


C’est un adolescent muet, un homme à la parole mesurée.


C’est un adolescent qui aime les mots. Il les lit chaque jour dans le dictionnaire. Il apprend leur définition. Il les savoure dans les recueils de poésie qu’il découvre à la médiathèque de son quartier. Il pose les mots dans ces carnets. Il les entend résonner à son oreille.


Il pèse les mots, entend les rimes, se laisse bercer par leur résonance.


Un texte à couper le souffle.


Des mots forts et percutants.


Une beauté du style, une plume maîtrisée.


Par les mots, leur justesse, leur élégance. Un texte qui élève et dont on savoure chaque sens, chaque son, chaque résonance.


Une claque livresque.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« Un mot. Puis un autre. Une phrase. Un vers. Puis toute une strophe. »


« Le carnet les fait danser maintenant. Il a décidé ça, le carnet pour mettre fin à une petite dispute. Un mot, puis un autre. Un pas de danse, puis un autre. Ils sautent en cadence. Ils sautent en rythme, sur le même tempo que les mots se gravent, et ils éclatent de rire en chœur à chaque refrain du morceau de rap qui résonne dans la clairière. J’écris vite. Les phrases s’enchaînent. Ça inspire. Ça expire. En rythme. »


« C’est comme ça que j’ai atterri à la médiathèque. Il me fallait plus de mots. »


« Merci. Parfois, il ne faut pas chercher d’autres mots parce qu’ils n’existent pas vraiment et qu’on a la gorge trop serrée pour prononcer autre chose. »


« (…) les mots qui transformaient les pensées en une autre matière, une lueur qui veillait sur mon sommeil. »


« Un mot, puis un autre. Un vers, puis un autre. Les consonnes et les voyelles qui marchent en silence dans la nuit noire. Un mot, puis un autre. Un vers, puis un autre, et le rythme qui fait de l’asphyxie une longue inspiration. Une phrase. Un chant. Une étoile qui brille dans le noir abyssal. Une étoile, puis une autre. Une aurore. Une aube. Un mot, puis un autre. Une respiration lente et profonde. Un oxygène. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

 
 
 

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