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"Il faut beaucoup aimer les gens" de Solène Bakowski aux éditions PLON



A 11 ans, sur le chemin de l’école, Eddy découvre le corps d’une sans-abri dans la rue. Elle tient dans ses mains des Photomaton la représentant plus jeune accompagnée d’un adolescent.


Vingt ans plus tard, alors que son père vient de partir, cette histoire remonte. Eddy ressent le besoin de trouver l’identité de cette femme et de lui rendre un dernier hommage. Avec comme point de départ, les Photomaton, il se lance dans la quête de cette femme pour lui redonner vie et peut-être retrouver des membres de sa famille.


Cette quête va le conduire lui l’homme timide et taiseux à s’ouvrir aux autres, se faire confiance, aller pour la première fois au bout de ce qu’il entreprend. A entremêler son destin à celui de cette femme, il va faire de très belles rencontres et s’initier à la beauté de l’amitié.


Cette femme, Rosa, va reprendre vie au gré de ses rencontres. Elle va se dessiner petit à petit à travers les voix de ceux qui l’ont croisée, ont fait un bout de chemin à ses côtés, ont partagé sa vie pendant six mois ou des années et qu’Eddy enregistre. Parce qu’il manque la pièce manquante à ce puzzle : qui est l’adolescent sur les Photomatons ? Eddy envoie ses enregistrements à l’émission de radio qu’il écoute chaque nuit depuis des années. C’est son dernier espoir, c’est le début d’une nuit qui va bouleverser le destin de plusieurs personnes.


Une histoire bouleversante.


Les vies s’entremêlent, les destins sont bouleversés et les rencontres donnent de l’extraordinaire dans l’ordinaire. Le roman rend hommage à l’humain, aux mains tendues, aux personnes qui font notre quotidien et aux personnes que la vie a cabossé mais qui n’ont jamais perdu leur joie de vivre et leur débrouille.


Par des mots lumineux et sincères, l’auteure nous conte l’histoire de personnages qui réparent les morts et sauvent les vivants.


Le pouvoir des mots pour se souvenir, faire son deuil et se relier.


Le pouvoir de l’humain prend toute sa forme dans ce roman magnifique.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« On devient ingénieux quand on est amoureux, vous savez. »


« A quoi tient la vie ? A nos liens invisibles ; à nous, inconnus, qui, sans le savoir, sommes raccordés. A nos existences qui se percutent en silence. »


« Soudain, il y eut…Rectification : il y a. Parce que nous sommes arrivés à l’instant précis où l’histoire bascule du passé vers le présent et où les destins s’entrechoquent. »


« On ne peut pas sauver tout le monde. Il choisit Luciole. Et choisir, on l’a dit, c’est renoncer. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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