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"Banana Split" de Sabrina Bakir Rio, Blacklephant Editions



A partir de quand perdons-nous l’insouciance, la bienveillance et la naïveté de notre enfance ? Lucia, à 37 ans passé, a gardé ces qualités et continue de regarder la vie avec ses yeux d’enfant en ayant toujours une bonne raison de faire la fête avec ses amis et sa famille, en s’autorisant de pleurer devant les dessins animés qu’elle regarde avec son fils et en ne quittant jamais ses sweats à paillettes et ses converses roses.


Lucia est une femme pétillante, un brin exubérante pour ses proches et qui a gardé son âme d’enfant. Grande rêveuse et artiste, elle réalise des collages en attendant d’être exposée tout en s’épanouissant dans son travail de secrétaire dans une petite école même si son poste est précaire et son contrat de seulement 20h par semaine. Elle savoure d’être là à la sortie de l’école, de goûter avec son fils et partager chaque vacances scolaires avec lui. Son banquier et l’administratif lui donnent des sueurs froides. Elle préfère ne pas avoir de CDI mais ses mercredis avec son fils. Elle a privilégié la qualité de vie à la quantité des biens matériels.


Lucia peut paraître indécise mais en réalité, elle fait les choix que son cœur lui dicte et non ceux de la raison, ce qui la rend souvent différente des « adultes ».


Mais le jour, où son mari la quitte lui reprochant son immaturité et de ne pas avancer dans sa vie, Lucia décide de se remettre en question et de lui prouver son amour et que même sans voiture de marque et villa à la plage, leur vie ensemble est super et vaut tout l’or du monde.


Un roman qui nous invite à profiter de la vie et de ceux qui comptent le plus à nos yeux et à savourer les petits bonheurs du quotidien. Un roman qui donne envie de sauter dans les flaques d’eau même si nos bottes sont tailles 38 et non plus tailles 25, à continuer à se prendre pour Céline Dion même si on a une voix qui ressemble plus à celle de la Castafiore lors des soirées Karaoké, à partir à l’improviste en weekend, à arrêter de vivre dans le futur et à tout programmer, à profiter de ses amis et sa famille, à se coucher au petit matin après une soirée même si cela implique d’arriver le lundi matin avec des cernes sous les yeux et un thermos de café de 2 litres pour affronter la journée. Un roman sur la joie de vivre et les instants magiques d’une vie dont il faut profiter car ils passent vite.


Un livre qui se savoure comme les bonbons que notre héroïne dévore.


Un roman optimiste pour les rêveurs et les artistes. C’est parfois long et douloureux de croire en ses rêves mais à semer des idées et des graines un peu partout, ils se réalisent toujours un jour.


Une histoire pétillante qui fait du bien et qui donne le sourire.


130 pages de bonheur et une bonne humeur contagieuse !


Les passages du livre qui m’ont touché :


« (…) tout ce que je peux vous offrir c’est mon cœur et mon temps et finalement je crois que c’est le plus important. »


« (…) la vie ce n’est pas parfait, la vie ce n’est pas un jardin anglais, la vie ça jaillit, la vie c’est fouillis, la vie c’est l’Amazonie ! »


« (…) j’ai pensé à ce que m’avait dit mon père : « Il faut être dans la vie, Lucia, ne reste pas toute seule, une eau qui stagne, elle croupit, la vie c’est de l’eau, ça circule, ça coule, ça roule. » J’ai pensé que mon papa avait raison, il faut prendre le risque de se jeter à l’eau, de rencontrer des obstacles, des difficultés, mais ne pas rester tout seul, il faut vivre, malgré la violence du monde, malgré la brutalité de la vie, parce que vivre, malgré ses chagrins et ses blessures, c’est aussi récolté le bonheur qu’on a semé. »


« Un sourire peut faire naître une amitié, un mot peut mettre fin à un conflit, un regard peut sauver une relation, une personne peut changer ta vie. »


« (…) nos soirées ont eu la douceur des instants dont on apprécie chaque seconde à sa juste valeur. »


« C’est là qu’on voit que les enfants sont dotés naturellement d’une ouverture d’esprit, d’une naïveté et d’une bienveillance innées, qui s’estompent parfois avec les années. »

Et vous, quel passage vous a parlé ?

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