Rater ses coquillettes, chercher la recette inratable sur google et se retrouver à parler d’une multitude de sujets variés et n’ayant rien à voir avec la recherche initiale.
Car oui, comment d’un bol de coquillettes trop cuites, on arrive aux baleiniers du 19ème siècle, aux parcs d’attraction des années 90 en passant par l’origine des EVJF, les règles du UNO et les slogans publicitaires misogynes ?
La réponse ? En lisant cet essai ! De nombreux sujets y sont abordés avec beaucoup d’intelligence et d’auto-dérision. On s’interroge sur le suffixe « ette » dans coquillette et son sexisme dans le monde de la chanson française et de la politique. On croise Chirac, Carlos et Johnny Hallyday à l’inauguration d’un parc d’attractions ayant fait faillite en trois ans. On décortique la comptine « La mère Michelle ». On revient à l’origine du charivari et des EVJF. On établit un lien entre recettes de cuisine et contes de fées. On peut parler d’une multitude de sujets les plus incroyables les uns que les autres, passer d’une idée à une autre en quelques lignes tout en démontrant que le patriarcat est encore bien présent.
C’est décalé, curieux et plein d’anecdotes.
Le pouvoir des cerveaux curieux qui pensent souvent trop et qui en partant d’une question, s’en posent des centaines d’autres.
Lire cet essai, c’est éclater de rire une page sur deux, se cultiver, avoir une multitude de choses à raconter et surtout l’envie de le prêter à tout son entourage.
Un super essai drôle et piquant !
PS : la différence entre cette chronique et l’essai : dans l’un, il y a trop de pronom personnel indéfini, dans l’autre, il n’y en a aucun !
Les passages du livre qui m’ont touché :
« 3 heures, 45 minutes et 43 secondes annuelles d’économisées. Reste à espérer que personne au Medef ne tombe sur ce calcul, sinon ça va vous réinventer l’intégrale des formules de politesse en mode start-up-nation-compatible à base de BAV (Bien à vous), BS (Bien sincèrement) et autres WEV (…) »
« J’ignore qui a réussi à introduire ça, mais c’est du grand art : le machin a mieux pris en France qu’Halloween. Alors qu’Halloween consiste à avoir le droit de s’habiller chelou et de s’empiffrer de sucre (miam), les EVJF consistent à envoyer des messages passifs-agressifs dans un groupe WhatsApp d’inconnu.es qui veulent passer le weekend à Prague-parce-que-c’est-le-nouvel-Ibiza dans un autocar comme ça c’est hyper pratique pour dormir. »
« Je ne sais pas quel âge vous avez, mais moi je me souviens bien que dans le passé, le futur était à la mode. Je veux dire, il y avait des enseignes Sport 2000 et des iMac bleu turquoise transparents, et la plupart d’entre nous pensait vraiment que l’avenir c’était Yannick Noah Président et le forfait Millenium, pas l’apocalypse climatique et Gérald Darmanin. (…) A chaque fois que j’entends le mot « Futuroscope », je ne peux pas m’empêcher d’avoir un brin de nostalgie pour cette époque où nous ne nous figurions pas encore le futur en dégât des eaux. »
« (…) sachez que je dis également allumer LE wifi, attraper LE covid, et je mets une majuscule à « le Ministre est un prédateur sexuel », mais vous faites comme vous voulez. »
« Vous avez déjà essayé de jouer au UNO récemment ? PERSONNE n’a les mêmes règles. Je vous jure : essayez et vous vous retrouvez très rapidement à ça de vous foutre sur la tronche parce que « t’as pas le droit d’empiler les +4 ! ». »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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