« Voyage voyage » de Victor Pouchet aux éditions l’arbalète Gallimard

Sur un coup de tête, ils laissent le lit défait, un reste de crème fraîche dans le frigo ; enfilent les vêtements de la veille et sautent dans leur Renault 21 Nevada blanche.

Ils auraient pu continuer à pleurer, à ruminer ; ils ont choisi la route pour atténuer leur chagrin.

Un road-trip improvisé, sans but, ni destination finale pour penser à autre chose, apaiser la douleur et se fabriquer de nouveaux souvenirs joyeux.

De la Moselle à Saint-Tropez, de Hayange à Lourdes. Des chambres d’hôte à des hôtels trois étoiles, un peu poussiéreux. Du musée du poids à celui du pigeon, en passant par le musée de la Gendarmerie. Il y aura des découvertes, des fous rires, des déconvenues et des larmes. Il y aura les fous rires des souvenirs d’avant et ceux de la joie de conserver son âme d’enfant. Il y aura les larmes pour laisser filer le chagrin et celles qui ont trop longtemps été tues pour montrer sa force. Il y aura des mots d’amour, ceux de la première rencontre, ceux qui sont toujours là même après des années de vie commune.

Un road-trip amoureux. Le voyage nous emporte au fil des pages. Les paysages sont présents et défilent à travers la vitre d’Orso et Marie. Il y aura des étapes obligatoires pour apaiser la souffrance et les détours nécessaires pour retrouver la joie dans les petits riens du quotidien.

C’est un roman d’aventure qui nous emporte sur les petites routes et nous emmène nous balader dans les musées improbables.

C’est un roman d’amour qui conte la rencontre d’un couple, la naissance d’un amour fort et le bonheur des moments partagés à deux.

C’est une histoire qui invite à l’insouciance, à savourer les petits bonheurs et les petits rien et surtout à préserver son esprit d’enfance.

Un roman tout en douceur et surtout empreint d’émotions.

Les passages du livre qui m’ont touché :

« Et puis, comment ne pas nommer ce qu’on n’a jamais attendu aussi intensément ? L’esprit et le corps peuvent-ils faire autrement que de fabriquer à l’avance déjà et encore des histoires ? »

« (…) les gens qui s’aiment prennent toujours toute la place sur les trottoirs de l’existence. »

Et vous, quel passage vous a parlé ?