« La porteuse de lettres » de Francesca Giannone aux éditions Albin Michel

Dans la chaleur du mois de juin des années 30, Anna débarque dans un petit village des Pouilles. Elle a quitté sa famille et le Nord de l’Italie pour suivre son époux, Carlo, originaire de ce village. Anna porte son fils d’un an, Roberto. Anna porte le deuil d’un autre enfant.

D’un tempérament affirmé et indépendant, Anna va devenir « l’étrangère » pour ce village aux traditions, encore bien ancrées. Passionnée par la littérature, curieuse, n’ayant pas sa langue dans sa poche, Anna va être pendant plusieurs années, la cible des commérages de ces habitants.

Mais Anna s’en moque. Elle va suivre son chemin au milieu de sa famille et de ces nouveaux paysages. Elle va vivre pendant plus de quarante ans dans ce village dont elle deviendra la première femme postière, la première femme détentrice des secrets du village, la première confidente pour de nombreux habitants.

Dans une fresque romanesque et au milieu des paysages des Pouilles, l’auteure nous conte l’histoire d’une femme libre, curieuse et engagée.

L’écriture fluide et teintée d’émotions nous emporte dans un voyage passionnant sur plusieurs décennies. L’histoire d’Anna et de sa famille est rythmée par les secrets, l’amour, les deuils, quelques trahisons, des voyages et de nombreuses fêtes.

Les pages nous emportent dans une touchante fresque familiale.

Un très beau premier roman !

Le passage du livre qui m’a touché :

« L’important est écrit entre les lignes. Mais tout le monde n’est pas capable de le voir. Ou peut-être que les gens préfèrent l’ignorer. »

Et vous, quel passage vous a parlé ?