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« Le roi Arthur » de Dominique Bona aux éditions Gallimard

  • quandleslivresnousparlent
  • il y a 3 jours
  • 2 min de lecture

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Du côté de la branche paternelle, les aînés se nomment en alternance Pierre ou Arthur. Pour le père de Dominique Bona, se sera Arthur. Un prénom qui le prédisposait à briller dans de nombreux domaines. Un prénom qui le liait aux légendes qu’il affectionne dont celle du roi Arthur.


Arthur Conte a grandi dans le Midi Catalan, au milieu des vignes. Il vient d’une famille de la terre et des contes que l’on se raconte le soir au coin du feu. Ce n’est pas vers les vignobles qu’il choisira de s’orienter mais vers les mots. Après des études de lettres, il alternera son temps entre la politique et l’écriture. Plusieurs mandats de maire et de député. Un passage éclair comme ministre sous la IVème République. Plus de quatre-vingts livres à son actif. Des pages qu’il écrivait à la main, enfermé dans l’antre de son bureau. Des pages qu’il noircissait en à peine un mois.


Une figure imposante que raconte sa fille. Un homme, toujours en forme, toujours en mouvement, qui partageait sa vie professionnelle entre l’Assemblée nationale, son village natal de Salses et son bureau parisien. Un homme qui séparait ses activités professionnelles de sa vie privée.


L’auteure mêle les légendes que lui contait son père le soir à la vie romanesque qu’il a réellement vécu sur presque un siècle. Il a vu l’évolution de la société, connu les grands bouleversements politiques, participé aux débats. Il a raconté des histoires, inventé des quizz historiques pour ses enfants, puis ses petits-enfants.


Un homme de parole. Un homme de mots.


La légende d’un homme par les mots de sa fille.


Un roman de transmission qui explore les liens d’une famille, ce qui se transmet d’une génération à une autre bien malgré-nous.


A travers les légendes de son enfance et notamment celle du roi Arthur, l’auteure raconte la légende de son père, tout ce qui lui a transmis, leur histoire familiale.


Un récit touchant.


Une déclaration d’amour d’une fille à son père.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« J’enviais son pouvoir de convoquer à toute heure le calme et la solitude. J’aurais bien hiberné moi aussi, pour échapper aux contraintes comme l’ours dans sa caverne. Ecrire à mon tour, serait lié au secret de la porte fermée, et à cet autre monde sur lequel elle ouvre. »


« Les quatre-vingts livres, ou peu s’en faut, sont aujourd’hui dans ma bibliothèque, tassés sur plusieurs étagères et reliés d’un cuir rouge qui les revêt de la solennité propre aux ouvrages pour bibliophiles. A côté de ceux de Gary et de Kessel, je les ai placés en bonne compagnie, ils sont là, au plus près de moi. Ils veillent. Mais quand je les ouvre pour en feuilleter quelques pages, cela m’arrive parfois, j’éprouve le même sentiment de commettre un sacrilège que lorsque, petite-fille, j’entrais sur la pointe des pieds dans son bureau vide et me tenais en plein milieu de la pièce, pour respirer un bref instant dans l’atmosphère, humer l’air si particulier de l’antre de l’écrivain. »


« Rien n’était réel, ni rien imaginaire, tout se confondait dans un panorama incertain où la voix paternelle était le seul repère solide, la seule rassurante et fidèle certitude. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

 
 
 

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