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"Les gens de Bilbao naissent où ils veulent" de Maria Larrea aux éditions Grasset



Tout a commencé à Bilbao, en Espagne, dans les années 40. Deux enfants naissent à quelques années d’intervalles. L’un est confié aux jésuites, la deuxième aux sœurs d’un couvent. Grandissant, chacun va faire face à la misère, la violence et une vie loin des contes de fée. Et puis, il y a un bal, deux regards qui se croisent, la beauté de la jeune femme et la sensibilité du jeune homme. Ensemble les deux orphelins de Bilbao se marient et partent à Paris. Il y a d’abord les ménages dans le 16ème arrondissement puis la place de gardien dans un théâtre de la rue Michodière. Il y a d’abord plusieurs années à deux, puis l’arrivée d’une petite fille : Maria.


Maria grandit dans les coulisses de ce théâtre entre les silences de sa mère et les accès de violence de son père. Elle rêve d’un prénom plus classique, de pouvoir organiser des fêtes d’anniversaire comme ses copines et surtout de cinéma. Plus tard, elle sera réalisatrice.


Quelques années plus tard, des études à la Fémis terminées et un premier enfant dans les bras, des cartes de tarot vont chambouler à jamais sa vie. A 27 ans, Maria découvre lors d’une séance avec une voyante qu’elle a été adoptée. Après la sidération, la colère envers ses parents ainsi qu’une légère dépression, Maria décide de découvrir qui elle est vraiment et de partir à la recherche de ses origines.


Dans ce premier roman autobiographique, Maria Larrea nous raconte sa quête, ses recherches et son histoire familiale.


D’une écriture vive et énergique, l’auteure nous conte Bilbao, l’enfance de ses parents, son enfance à elle, ses rêves de cinéma et surtout les nombreuses années de recherche pour retrouver ses parents biologiques.


Pour comprendre qui elle est et avancer dans sa propre vie, elle a eu besoin de comprendre d’où elle vient, d’entremêler la fiction et la réalité.


Une quête mêlant le rocambolesque et l’humour. L’influence cinématographique de l’auteure se ressent dans sa façon de raconter son histoire.


Maria Larrea interroge la filiation et le rôle des parents en se mettant du côté de l’enfant puis du parent quand elle devient mère à son tour. Elle met en avant l’amour et la création d’une famille.


Beaucoup de poésie et d’amour dans ses pages. Un magnifique premier roman sur la quête de ses origines.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« L’écriture a eu cette vertu insoupçonnée de provoquer une réaction dans la réalité. »


« Je suis venue régler mon solde de tout compte. Sans charge, sans compensation. Je vais partir comme la première fois, comme à l’instant de ma naissance. Sans rien demander. »


« Je serai ce que je veux devenir. Je serai romanesque, je serai ce que j’écris. J’écrirai ce que j’écris. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?


Lu dans le cadre du jury des 68 Premières Fois

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