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« Objets, trajets » de Stéphanie Lamache aux éditions Les Avrils




Une balade entre les objets du passé, ces objets du quotidien auxquels on ne prêtait plus attention enfant et qui contiennent tous nos souvenirs, une fois devenu adulte.


Le foulard d’une grand-mère glissé dans un sac et toujours porté plusieurs décennies après. Une jupe à fleurs, cousue main et pleine de promesse, mais qui n’a jamais quitté l’armoire de notre adolescence, par peur de se faire remarquer au milieu des sacs US et de l’uniforme jean-basket conforme à chaque lycéen.


Des livres brochés, des livres reliés, des livres policiers, des malles remplies de livres et un grenier plein de malles. Les livres, compagnons d’une solitude adolescente et surtout passion intergénérationnelle.


Une radio, présente dans la pièce principale, pour combler le silence des taiseux, pour s’inventer une famille de journalistes, pour rêver sur des chansons d’amour.


Une balade entre le Pays d’Auge et le Cotentin.


De longues marches entre les forêts, des kilomètres avalés pour relier la ferme familiale à l’école primaire, au collège puis au lycée. Le vent de la baie qui fouette le visage et rassemble la famille autour de pique-nique.


Des objets souvenirs, des trajets d’enfance, les histoires imaginées qui reviennent s’animer.


De la poésie dans les mots, du rythme dans les pages et beaucoup de douceur dans ce magnifique texte.


Un très beau voyage au pays des souvenirs.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« « Et si … », deux mots pour rêver et aller contre les faits, contre l’évidence du vécu et pour se promener sur les sentiers qui n’ont pas été empruntés. « Et si … », deux mots et trois points comme une annonce à rêves et à regret. »


« La radio avait l’avantage de la souplesse et de la liberté. Un quart d’heure à meubler ? On. Départ précipité ? Off. »


« La musique et les mots formaient une bulle qui m’entourait pendant au moins une heure. Je n’étais plus seule sur le chemin pour aller attendre le bus, je n’étais plus seule dans le bus pendant que les champs et les collines défilaient derrière l’écran de la vitre en direction du collège ou du lycée. »


« En attente, quelque part, il y avait tant d’espaces à parcourir, tant de bibliothèques à découvrir. Lire, relire, marcher. Chercher les bords de la carte. »


« La radio prenait une place pleine et entière au quotidien, celle de la parole qui manquait, d’une explication au monde, une voix pour nous qui n’en avions pas. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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