« Paresse pour tous » d’Hadrien Klent aux éditions Météores 41
- quandleslivresnousparlent
- 14 août
- 2 min de lecture

Et si on mettait à l’honneur la paresse ? Pas celle qui rend molle et inutile. Non, la paresse pour avoir du temps pour les autres et pour soi.
Et si au lieu de travailler 7h par jour, on ne travaillait plus que 3h par jour ? Le reste du temps étant utilisé pour faire du bénévolat, cultiver son potager, cuisiner, aider un proche, passer du temps en famille.
Et si on arrêtait de consommer inutilement et avec excès ? Si à la place, on revenait à des choses simples, une consommation modérée.
Voilà, les thèmes abordés par Emilien Long, prix Nobel d’économie dans son nouvel ouvrage « Le Droit à la paresse au XXIème siècle ».
Emilien commence l’écriture de cet essai pendant le confinement, dans son cabanon face à la Méditerranée. Trois heures par jour à écrire à la main dans son hamac. Le reste du temps, profiter de ce qui l’entoure, se laisser bercer par le clapotis des vagues, profiter de ses jumeaux, échanger avec son voisin. Des choses simples.
A sa sortie, le livre est un véritable succès et enflamme les débats. Il y a les pours et les opposants. Le sujet devient très vite d’actualité et s’invite sur plusieurs débats télévisés. Les politiques, les économistes, les journalistes, tout le monde a son mot à dire sur le sujet.
Poussé par le succès de son roman et par ses proches, Emilien se lance le pari fou d’être candidat à l’élection présidentielle. Il sera le candidat de la paresse. Il ne travaillera que trois heures par jour à sa campagne, il ira chercher chaque signature des maires, il ira à la rencontre de ses électeurs. Son objectif : sortir du consumérisme, revenir à un quotidien avec plus de simplicité pour vivre tout simplement.
Alors comme un compte-rebours, les chapitres se suivent et décomptent le nombre de jours avant le premier tour.
Un roman drôle et original.
Il offre rire, réflexion et légèreté.
A lire !
Les passages du livre qui m’ont touché :
« Pourquoi les « travailleurs » incarnent-t-ils la réussite, et les « chômeurs » l’échec ? Pourquoi réussir sa vie, c’est avoir un « bon boulot » ? Un gros salaire ? Pourquoi, au XXIème siècle, continue-t-on à demander à quelqu’un qu’on rencontre pour la première fois ce qu’il fait comme métier et non pas ce qu’il apprécie comme loisir ? »
« La paresse au XXIème siècle c’est avoir du temps pour s’occuper de soi, des autres, de la planète : c’est se préoccuper enfin des choses essentielles à la bonne marche d’une société. C’est renoncer à l’individualisme, à l’égoïsme, à la destruction méthodique de notre planète. »
« On n’a qu’une vie : celle que vous êtes en train de vivre, là, aujourd’hui, maintenant. Ce n’est pas un brouillon, ce n’est pas une esquisse. C’est votre vie : vous ne pouvez pas perdre votre temps pour la gagner. Il est temps de la vivre. »
« C’est un objet petit, léger, médiocre en densité, en résistance des matériaux : il ne tient le choc ni face à l’eau ni face au feu. Mais c’est un objet infini, dans le temps si l’on s’en occupe avec attention, et dans ce qu’il peut apporter au monde s’il a été écrit avec l’intelligence, l’humilité et l’énergie nécessaires. Un livre. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
Commentaires