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"Scarlett" de François-Guillaume Lorrain aux éditions Flammarion



En 1935, une timide auteure laisse à son agent littéraire plusieurs enveloppes dans le désordre contenant plus de 1000 pages. Il faudra plusieurs semaines pour tout remettre dans l’ordre et quelques heures pour dévorer cette histoire car chaque personne qui se plonge dans ces pages, ne décroche pas avant le mot fin. Le volume ne fait peur à personne et suscite déjà les passions avant sa sortie. Ce futur bestseller s’intitule « Gone with the wind ».


Jeune collégienne, j’ai dévoré les deux tomes du roman «Autant en emporte le vent », j’ai été captivée par les plus de 4 heures de film et je l’avoue par son côté plus romantique, j’ai adoré cette "fausse" suite d’Alexandra Ripley, « Scarlett ».


Alors, j’ai tout simplement adoré lire « Scarlett » de François-Guillaume Lorrain.


Dans ce récit romancé, le parcours du roman à succès est raconté. On découvre les coulisses du film qui ne fut pas un long fleuve tranquille. Il va falloir des années à David Selznick, le producteur du film, pour pouvoir poser le mot fin à son film. Plusieurs années pour écrire un scénario à partir des 1000 pages, pour trouver l’ensemble des acteurs et surtout pour choisir la jeune femme qui incarnera la belle et capricieuse Scarlett. Les « stars » du moment étant trop âgées pour incarner une demoiselle de 17 ans, un concours est organisé dans tout le pays. Des milliers de jeunes femmes vont se précipiter, rêvant de prêter leur trait à leur héroïne. Trouver la Scarlett va relever du parcours du combattant pour David Selznick jusqu’à sa rencontre quelques semaines avant le début du tournage avec Vivien Leigh. Autant Scarlett a été difficile à trouver, autant le personnage de Rhett Butler s’est imposé comme une évidence pour Clark Gable qui a été contraint de signer pour des besoins d’argent et qui n’avait absolument pas envie de jouer ce rôle.


Puis le tournage s’enchaîne avec au commande Sam Wood, puis George Cukor finalement remplacé par Victor Flemming et jamais bien loin David Selznick qui suit de très près son film jusqu’à sa première projection à Atlanta le 15 décembre 1939.


Ce film est à la fois un rêve, un défi, un gouffre financier et finalement un succès planétaire qui remporta huit oscars !


On est plongé dans le cinéma des années 30 aux Etats-Unis et l’âge d’or d’Hollywood avec ces bras de fer entre producteurs qui se connaissent très bien, les flops de certains films et les caprices des stars de l’époque.


Une écriture romanesque pour un récit enrichissant et très bien documenté qui nous raconte la naissance d’un film de l’achat des droits d’auteurs, l’écriture du scénario, la réalisation, le montage et enfin jusqu’à la première projection.


Un roman passionnant.


En fermant ce livre, on n’a qu’une envie, relire à nouveau le livre de Margaret Mitchell et surtout revoir à nouveau le film.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« Si cette jeune femme tombée du ciel ne ressemblait à aucune actrice connue, pourquoi ne pas lancer un grand concours national qui serait ouvert à toutes ? On leur accorderait la possibilité de devenir Scarlett, on leur offrirait la possibilité de devenir Scarlett, on leur offrirait ce rêve inouï d’interpréter leur héroïne et de supplanter les vedettes d’Hollywood, ces stars inaccessibles auxquelles elles s’identifiaient le samedi soir. »


« Il devait l’admettre, elle avait bouffé le rôle. Il ne pouvait pas en dire autant de Rhett Butler. Un acteur faisait fausse route s’il traitait son personnage en ennemi. L’Anglaise avait aimé Scarlett à la folie. »


« Pendant plus de quatre heures, il procéda ainsi à l’autopsie de son film. Ayant mémorisé les entrées et sorties de chaque plan, il était en mesure de décortiquer tous ses rouages qui forment la mécanique secrète d’une œuvre cinématographique. Tout en dictant ses commentaires, il demeurait à l’affût des réactions. Quels étaient les moments faibles ? Quelles séquences emportaient l’adhésion ? »


« Scarlett venait de jurer fidélité à la terre de Tara. Lorsque le mot Fin masqua sa silhouette, un tonnerre fit vibrer les murs. Les trompettes de la victoire. (..) Le public ne bougea pas. Il semblait assommé par ce déluge de couleurs, de musique et de sentiments. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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