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"TOUTES ELLE" de Caroline Amoretti



Je me suis enveloppée dans une bulle de douceur pendant deux jours. J’ai ri, j’ai pleuré avec ces trois femmes. Elles sont belles. Elles sont fortes. Elles sont touchantes. Elles sont nous ou alors on est toutes elles.


Rose, Isabelle et Chloé habitent le même immeuble. Elles se croisent dans l’escalier, se lancent un vague bonjour le matin, attendent ensemble l’ascenseur dans un silence gênant. Ces trois femmes ne partagent rien excepté le même pallier. Pourtant, elles vivent toutes les trois à cent à l’heure. Rose est une businesswoman américaine, tout juste arrivée à Paris avec le lancement de son entreprise « Marry me » qui propose des mariages sur mesure. Elle enchaîne les rendez-vous avec les futurs mariés, les déjeuners avec son équipe, les séances de footing, kickboxing et yoga et les soirées de coaching pour redonner confiance à son mari, William. Chloé, parisienne trentenaire, travaille dans le milieu de la joaillerie. Avec son grand sourire et ses talons aiguilles, elle vit (comme son mari JB, avocat) pour son métier qui le lui rend bien avec les primes et promotions qu’elle obtient. Enfin, Isabelle est une maman au foyer qui jongle entre les allers et retours pour accompagner les deux grands à l’école, les biberons de la petite dernière, les plats faits-maison et la tenue de son appartement.


Dans ce roman à trois voix, ces femmes vivent les unes à côté des autres en se croisant le moins possible, en se jugeant, en inventant la vie de leurs voisines. Et pourtant, il va suffire de plusieurs petits événements dont notamment le confinement, pour que ces voisines se rencontrent enfin. Elles vont ouvrir leurs portes, retirer la carapace qui les protège pour se tendre la main, s’appuyer les unes sur les autres et créer une très belle amitié.


La plume de Caroline est d’une très grande sensibilité. Elle a un don pour nous emmener dans son univers qui rappelle celui de Marie Vareille et Valérie Perrin.


L’histoire aborde des thèmes forts comme la maladie, la maternité, le couple et la confiance en soi avec beaucoup de douceur et de réconfort et sans porter aucun jugement. Un roman touchant qui fait du bien. Il y a à la fois beaucoup de douceurs et de forces dans cette histoire.


Un roman qui nous apprend à regarder avec sincérité les gens qui nous entourent sans poser de conclusions hâtives, ni les juger.


L’histoire met joliment en avant les femmes qui mènent souvent des vies assez denses pour concilier vie privée, vie professionnelle, rêves et espoirs. Le roman interroge sur la place des femmes dans la société actuelle où elles sont jugées, se jugent mutuellement et sont très souvent sous pression pour correspondre au modèle type de la « femme parfaite ». Chloé, Isabelle et Rose nous invite à nous mettre à nu, à oser montrer nos fêlures, à raconter nos doutes, à demander de l’attention et du réconfort, à arrêter de tout porter seule, à se tendre la main et à devenir une amie et une confidente pour les femmes qui nous entourent et pour nous-même.


Merci beaucoup Caroline pour ta confiance et pour le partage de ta magnifique histoire. Ton roman m’a bouleversé et j’ai hâte de retrouver tes héroïnes. Jusqu’à la dernière page, j’ai été emportée dans l’univers de ces trois femmes. Une magnifique lecture !


Un des plus beaux et touchants romans que j’ai lu ces derniers mois.

Les passages du livre qui m’ont touché :


« Les deux femmes parlent un long moment sans voir le temps passer, comme si elles étaient faites pour s’entendre, si différentes et si complémentaires à la fois.»


« Là où, chez elle, tout est si bien décoré et aménagé, elle doit se rendre à l’évidence : toutes ses bougies ne dégagent pas la chaleur de l’atmosphère qu’il règne chez Isabelle. Il y a des photos des enfants un peu partout, des livres, des dessins, des nounours qui traînent, il y a ce désordre organisé qui respire la vie. Rose réalise alors que son appartement ressemble trop à son showroom qui vend du rêve. Elle comprend, pour la première fois, qu’elle n’a plus envie de rêver ou de faire rêver, elle souhaiterait tout simplement exister, comme sa voisine. »


« Ce que l’une apporte à l’autre n’est autre que le don de soi. Simplement et sans jugement, elles s’aiguisent et se subliment. »


« Des enfants aux doyens de la résidence, ils ont tous expérimenté le dicton qu’il est « meilleur de donner que de recevoir », et comme il est riche de prendre le risque du simple geste d’ouvrir sa porte à l’autre. »


« A vous les filles, avec qui j’ai tellement aimé m’asseoir sur ce petit banc. Un petit banc qui est resté vide longtemps, un petit banc qui m’a permis de respirer, un petit banc où j’invite les autres mamans, les amoureuses, les déprimées, à prendre le risque d’ouvrir les yeux sur ce qui compte vraiment. Ça sert à ça les bancs… »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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